dimanche 24 décembre 2017

CÉRÉMONIE VERTUEUSE





   Vous ai-je avoué, son indicible délicatesse,
   Sur ma joue, son sentiment m'effleurant,
   Autant exquise, sa main verse la tendresse,
   Dans mes longs soupirs, d'amant.

   Sa somptuosité, s'exprime idéale, à ma vue,
   Et sa noble beauté, en vive ferveur,
   Ravis mon plaisir, à ses suprêmes vertus,
   Et ses divins plis, que je bois en douceur.

   Ses élans cajoleurs, capturent mes désirs,
   Prisonnier, de ses mots, ses murmures,
   Je succombe, entier sans me retenir,
   Aux supplices, de son affectueuse torture.

   A vous confier, ô ma flamme! ô mon feu!
   Dans l'extase, de nos chaudes étreintes,
   Quand nos assauts, transcendent nos jeux,   
   En notre euphorie, nos joies sont atteintes.


                                                   M. PIERRON



 Copyright © M. Pierron

                      certificat: 000568365          

mercredi 13 décembre 2017

ROCK N' ROLL BOSS




C'est un rocker qui a chanté sa vie
Par la musique a partagé son cœur
Sur sa guitare, le rock a retenti
Au rythme des accords majeurs.

C'était le rock n' roll Boss !!
Johnny le lion du rock n' roll 
En nos mémoires et dans nos cœurs
Jamais ne s'éteindra sa flamme.

Il chantait l'amour dans ses paroles
Les sentiments dans ses chansons
Pour les jeunes, il était Johnny l'idole
Rockeur en Harley Davidson

C'était un rock n' roll Boss
C'était le rock n' roll Boss

C'était un show man  qui a usé la scène
Vêtu de frange ou de cuir noir
Comme une bête au milieu d'une arène
Il a crié l'envie et entonné l'espoir.

C'était le rock n' roll Boss !!
Johnny le lion du rock n' roll
En nos mémoires et dans nos cœurs
Jamais ne s'éteindra sa flamme.

Comme un guerrier il a mené combat
Sans jamais s'avouer vaincu
C'est une nuit de décembre qu'il succomba
Le corps démoli l'âme rompue.

C'était un rock n' roll Boss
C'était le rock n' roll Boss

C'était le rock n' roll Boss !!
Johnny le lion du rock n' roll
En nos mémoires et dans nos cœurs
Jamais ne s'éteindra sa flamme.

                            M. PIERRON

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lundi 27 novembre 2017

RÉSIGNATION




A gardé précieux dans son bagage
Quelques morceaux de son temps passé
Autant nombreux, Souvenirs sans nuages
D'un amour lointain jamais oublié.

Tous ces instants jadis de son histoire
Qui ont fait sa joie et l'ombre de sa vie
Ont laissé en secret dans sa mémoire
Brin de regret lambeaux de nostalgie.

A plié avec soin et délicatesse
Les vestiges de ses défuntes illusions     
Au fond d'un tiroir a rangé la tendresse
Qui autrefois subjuguait d'émotion .

Éperdu dans ses douces chimères
A choisit le vide obscur de la solitude
Laissant réfléchir l'opaque lumière
Sur les heures sombres de sa plénitude.

Aussi, le désespoir à giflé son destin  
Résigné dans les ornières du silence
L'esprit martyr aux inquiets lendemains
A déchiré les franges de ses antécédences.


                              M . PIERRON


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dimanche 5 novembre 2017

LA MORT AU PLAT DU JOUR





             
Ils glissent suprême dans votre subsistance,
L'invisible nocivité de combinaisons chimiques.
Profitant des peuples et de leur ignorance,
Imprègnent votre vie, de molécules toxiques.

Malheur planétaire que leur programmation,
Jusqu'au fond de votre assiette, insidieusement,
Sans scrupules, assaisonnent de poison
La saveur dénaturée de tous vos aliments.

Piège mortel sur une terre contaminée,
En vapeur interactive, sous un jet acide,
Va, votre nourriture nuisiblement aspergée,
Vous régaler de son cocktail de pesticides.

Les prédateurs ont envahi votre cuisine,
Et vos placards renferment des dangers.
L'ingrédient succulent, vous assassine,
Chaque jour, un peu plus, dans vos dîners.

Votre pain est quotidien, votre santé en sursis,
Ces toxines pernicieuses, dans vos cellules,
Qu'on additionne délicieuses, dans votre vie,
Sous formes discrètes, de nanoparticules.

Ils violent impunément les lois de la nature,
Pour leurs profits, la mort qu'ils distribuent.
Dans vos desserts, vos plats et vos panures,
Ils vous ont fait croire et vous les avez cru.  


                         M.PIERRON



vendredi 20 octobre 2017

TRAGEDIE








Dans ton miroir, s'est flétrie ta jeunesse
L'éclat de ton ciel aussi s'est enfuit
Tes reflets ont perdu leur joliesse
Et le rayon de ton soleil s'est affadi.

Sous ton regard de femme vieillir
Ton printemps fane telle une fleur
Autant ta flamme semble se refroidir
Ton feu garde sa chaleureuse ardeur.

Tu voudrais pour ne plus te déplaire
A ton front effacer l'ombre qui t'agace
Mais contre la ride y a rien à faire
Ni remède pour supprimer la trace.

Tous ces petits défauts sur ton visage
L'empruntes de tes fugitives années
Sur ta peau ont déversé leurs outrages
Ne laissant plus l'espace à ta frêle beauté.

Le temps à volé tes défuntes illusions
Ton cœur se vide de la vie que tu as bu
Dans son apothéose sous tes imperfections
Seul ton charme exquis a survécu.


                         M . PIERRON



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dimanche 17 septembre 2017

SENTEUR D'AUTOMNE







Par ce temps et nos âmes réjouies
En nos pas vils, maintes douceurs
Dans la pâleur tiède de l'été accompli 
A l'automne ses prémices rumeurs.

Estivale saison l'en vint son adieu
Perle d'automne sur la branche nue
Dans ces matins pourpres et frileux
L'effervescence semblait suspendue.

Légère, une brise osait vagabonde
Courtiser ton fin cheveu ébouriffé
Son haleine soufflant dans l'onde
La fragrance d'une nature endeuillée.  

Ravis sur les vallons environnants
Le pied allant sur les sentiers étroits
Nous respirions l'air vif envahissant
Et la fraîcheur obscure des sous bois.

Te souviens-tu ces instants qui furent?
Doux aquilons leurs derniers soupirs
Versant du ciel sur ta tendre figure
La chaleur de ses derniers sourires.


                       M . PIERRON



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samedi 12 août 2017

AFFINITÉ




Et puis, il y eu ce prodigieux instant,
Une étreinte et nos souffles courts,
Doux baisers, contenus dans nos élans,
Pensé avec tendresse, donné avec amour.

Par les joies, de ce rêve, qui fut nous,
Usant le regard, de nos yeux éblouis,
Nous régalions nos désirs fous,
Jusqu'à l'extrémité, de nos envies.

En notre folie, nos fabuleux délires,
Dans nos gestes, échangés tout bas,
Pas un son, troublant nos soupirs,
Ni un bruit, déliant nos ébats.

Règne exquis, où nos extases furent,
Par les plaisirs, que nous avons bu,
Quand le vertige, sa tendre torture,
Fusait nos sentiments mis à nu.

Tous nos mots, leurs sons colorés,
En éclats de joie, en filet de vie,
Nos esprits enlacés, ont absorbé,
Le bonheur jusqu'à la lie.


                        M. PIERRON

mardi 25 juillet 2017

VOUS







                                  
Vous m'étiez particulière inconnue,
Votre charme, s'était jeté sur moi.
Douce torture, délicieuse, absolue
De votre tendresse, je fus la proie.

Vous m'aviez offert cet inouï voyage,
Dans l'abîme profond, de vos yeux,
Quand votre regard, sur mon visage,
S'était posé, doux et silencieux.

Je vis trembler votre lèvre épanouie,
Sous le souffle chaud, de vos soupirs,
Quand j'eusse, sur votre bouche envie,
De verser mon langoureux désir.

Autant ravis, par votre humble beauté,
Emu, je chérissais sa tendre douceur,
Espérant, que nos joies enlacées,
Immisceraient l'émoi, dans nos cœurs.

Resplendit, dans votre robe blanche,
Je buvais l'opulence, de votre sein lourd.
J'aurais osé mes mains, sur vos hanches,
Vous exprimer tout mon amour.


                                M.PIERRON



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dimanche 16 juillet 2017

JEU DE MAINS




Ta main, dans la mienne bien-aimée
Et nos doigts complices, qui s'effleurent,
Quand fidèles, chaleureusement enlacées,
Nos mains, se remplissent de bonheur.

Par nos mains, dans leur jeu de plaisir,
Sous nos doigts, souples et fragiles,
Se faufilent, entre nos délicieux désirs,
Le silence inouï, de nos rêves subtils.

Pâles mains, dans l'étreinte de nos joies,
Qui se serrent, palpitantes, plus encore,
Amantes, jusqu'au bout de leurs doigts,
Qu'une douceur mirifique, à uni très fort.

Exquises, en leur voluptueuse finesse,
Les doigts emmêlés, à ne plus se défaire,
Quand la paume, de nos mains se caresse
Et que le sentiment, pénètre leur chaire.

Ta main, sous la mienne, bien-aimée
Et nos doigts, silencieusement tendus,
Quand invisible, l'amour s'est glissé,
Entre nos mains, amoureuses et nues.


                                   M.PIERRON




            


lundi 3 juillet 2017

SECRET SOUS JUILLET





Solitude, sur son corps en détresse,
Plus une main, sur son sein délaissé,
Sa lèvre, ne boit plus la tendresse,
Depuis, que l'amour l'a trompé.

Au jardin dans les herbes, les fleurs,
Sous un pommier, dans l'ombre étendue,
A l'abri, des regards inquisiteurs,
Laisse le frisson, courir sur son nu.

Sous l'azur, ensoleillé de juillet,
Concevant, son prodigieux plaisir,
Dévoile en beauté, ses secrets,
Offrant au ciel, sa nudité en délire

Fabuleuses extases, sur le végétal,
Son fantasme, inouï et tumultueux,
Libère, par son nu intégral,
Le désir, dans le silence, de ses yeux

Humble beauté, sous le feuillage,  
Son long soupir, qui sait l'entendre,
Quand viendra, sous les branchages,
 L'âme douce, qui saura l'éprendre.


dimanche 25 juin 2017

APOCALYPSE TERRE





 Nous verrons, en ces proches horizons,
 La vapeur chaude, des clartés fécondes,
 Une terre brûlée, au feu aquilon,
 D'un soleil de plomb, incendiant le monde.

 Maintes fois, soufrées, mortelles vapeurs,
 Par son infâme éther, intensément respiré,
 Nous comprendrons, ici-bas nos peurs,
 Devant l'extinction, du genre animé.

 Nous saurons, qu'une seconde glorieuse,
 Sous la fièvre, de cet univers en furie,
 Sera vitale, sensible et dangereuse,
 Dans l'obscurité des jours, l'ombre des nuits.

 La colère des cieux, versera purpurine,
 Sanglante riposte, sur nos âmes agnostiques,  
 Et la nature blessée, jusqu'à sa racine,
 En douleur absorbera, le poison chimique.

 Une structure, épuisée de ses richesses,
 Aridité et poussière, sur un sol stérile,
 Nous subirons, cette ultime détresse,
 D'une famine, sur nos vies en périls.

 Humain, en son berceau existentiel,
 Son outrecuidance, à sectionner le lien,
 De sa conscience, à l'univers originel,
 Mais à la fin, il ne restera plus rien.


                                   M. PIERRON



vendredi 9 juin 2017

QUOTIDIEN FADE



Quotidien fade et désirs perdus,
Ton jour se lève gris et blafard,
Et le reflet de sa lumière disparu,
A fuit l'océan de ton regard.

Stupide cauchemar, dévorant ta nuit.
L'ardeur est sous ton sein palpitant,
Aucun baiser sur ta lèvre endormie,
Au creux de ton lit, aucun amant.

Épuisée, dans tes sanglots de tristesse,
Tu t'enivres de cet ennui intégral,
Espérant renaissantes caresses,
Gaver ta nature de joies et régals.

Il ne reste que la pluie dans ton ciel,
Tout est sombre dans l'incertitude,
Pas de chaleur, ni rayon de soleil,
Pour raviver ton impassible solitude.

Plus loin dans ton rêve extatique,  
Sans actes, sans aucun amour,
Tu t'imagines un sourire oblique,
Illuminant l'obscurité de tes jours.

Quelques part, inconnue ici-bas,
Est-il une âme abondée de douceur?
Qui délicate dans la trace de ton pas,
 Remplira sentimentalement ton cœur. 



                                 M. PIERRON




dimanche 4 juin 2017

TES MOTS



                        
                                           
Les mots secrets que tu m'envoies
Que tu me souffles et j'aime entendre
Tes mots si forts sont toute ma joie
Quand tu me cries tes mots si tendres.

Les mots subtils que tu m'adresses
Que tu m'écris à chaque jour
Tes mots suprêmes sont des caresses
Dans tes paroles comblées d'amour.

Les mots que je lis dans ton regard
Que tu me jettes dans tes silences
Tes mots épris à mon égard
M'émeut, leur humble munificence.

Les mots attendrissants que tu me dis
Que tu désires pour mon bonheur
Tes mots pour moi doux et exquis
S'appuient contre mon cœur.


                               M. PIERRON

vendredi 26 mai 2017

CHAGRIN





                                
Tu te retrouves seule dans ton univers, 
Parce que l'amour et son infidélité,
A versé en larmes, les sanglots amères,
Coule la peine dans ton cœur brisé.

Secrète douleur d'un complet abandon,
Tu te raccroches sur le rebord du vide,
 L'âme exaspérée, va ta vie sans raison,
 Fidèle vers le désespoir qui te guide.

 Loin du monde, de la foule mobile,
 Repliée dans l'obscurité de ton silence,
 Le regard orphelin, l'esprit en exile,
 Tu vogues sur les flots de l'indifférence.

 Ils sont tes jours pénibles et sans joie,
 Dans l'ombre sous ton plafond bas,
 Quand la tristesse s'évapore parfois,
 Que l'espoir s'immisce dans ton pas.

 Impalpable chagrin qui te fait souffrir,
 Ton horizon s'étire et soudain s'enfuit,
 Tout effacer pour ne plus reconstruire,
 Tu laisserais la mort te voler ta vie. 



                                                                        M . PIERRON


vendredi 12 mai 2017

D'UNE VIE A L'AUTRE




Elle a fermé la porte, sur un amour mort
Laissant la nostalgie, ainsi, s'épanouir,
Au regret d'un bonheur, qui fut hier encore,
Bercé de tendresse et de joyeux plaisirs.

 Elle a guidé son pas, vers une autre demeure.
 S'éloignant du passé, d'une intime conviction,
 Aller vivre ailleurs, vers des jours meilleurs,
 Elle a vendu les clefs, de sa grande maison.

 Quelques photos et des lambeaux de pensées,
 Elle a emporté, plein de soleil dans ses bagages,
 Pour que son quotidien fade, soit ensoleillée.
 Elle a choisi l'horizon, d'un autre paysage.

 Quatre jolis murs, sous un nouveau ciel,
 Un peu plus loin, du miasme de la ville
 Et l'austérité, des quartiers résidentiels,
 Dans un bouquet de nature, a élu domicile.

 Aimer encore une fois, écraser l'incertitude,
 Au fil de l'ennui, jusqu'au cœur de sa nuit,
 Elle attend, dans l'ombre de sa solitude,
 Les yeux tendres, qui réchaufferont sa vie.



                                M. PIERRON

   

lundi 17 avril 2017

LA PASSEUSE D’ÂME





Ainsi, imprégnée d'une tendre odeur,
Elle chérit solennelle entre ses mains,
Pulsion de vie et battements de cœur.
Au premier cri qui se tend chérubin.

Elle accuse d'une intime évidence,
La venue d'une nouvelle âme née,
Par sa douceur, œuvre en patience,
La vie dans le berceau de l'humanité.
 
Elle porte jusqu'à son dernier soupir,
Humblement, la chaleur de ses mots,
Composés, pour l'âme qui va mourir,
Avec dans sa voix, un léger trémolo.

Par le silence de l'horizon noir,
Jusqu'aux rives de l'éternité,
Elle passe ainsi l'âme qui va choir,
Vers un autre monde à côté.

Elle accueille l'âme née pour la vie,
Accompagne celle qui doit partir,
Ces actes nobles qu'elle accomplit,
Prodigués pour le meilleur et le pire.



                                 M. PIERRON



jeudi 30 mars 2017

LA FONTAINE DU NAINGRECOURT



J'emprunte le long chemin solitaire,
Bordé de broussailles et sobres taillis
Le sol gravillonné s'élance linéaire,
Vers le silence des vertes prairies.

Cheminant sous le frisson printanier,
Dans les herbes, le pied prés des fleurs
Je me gave de son bienfait particulier,
M'invitant dans son festin de douceur.

En contrebas, immobile sur le végétal
L'antique apparaît et son petit bassin.
Une borne à goulot se dresse horizontal,
D'où jaillit étroit et pur un jet cristallin.

Son charme est désuet, sa pierre érodée
Et sa limpidité une eau ferrugineuse,
Frappe dans sa chute infiniment répété,
La dalle par le temps écorchée et rugueuse.

Nul trouble l'écoulement de son filet,
Seul le souffle d'une bise assidue,
Interrompt parfois, son fidèle trajet
Allant heurter la margelle usée et fendue.

Elle est là, isolée au milieu du temps,
Offrant la virginité de sa fluidité.
Par les saisons, de l'été au printemps,
Jamais l’écho de son clapotis n'a cessé.

                                    (Fontaine du Naingrecourt Bulgneville)

                                            M. PIERRON



vendredi 3 mars 2017

SILENCE




Je bois le silence de ta lèvre muette,
Alignée, fine frémissante dans l'onde,  
Discrète, en légers sourires me jette,
L'éclat de ta joie ivre et féconde.

Sous le reflet de ta longue chevelure,
Pas un mot sur ta bouche silencieuse,
Ni la note tendre d'un petit murmure,
Dans ta voix chaude est chaleureuse.

L'océan mystérieux de ton regard,
Me noie dans l'intimité de son désir,
Aucun son n'ose triste ou hagard,
Troubler ses doux instants de plaisirs.

Sur ton visage, la beauté s'appuie,
Excellant fragile, son trait mirifique,
Quand le charme abandonne sur tes plis,
Sa subtile vertu et son soupir extatique.

Ton sein silencieux, que je butine,
M'offre un festin délicat et somptueux,
Quand le silence sur ta lèvre domine,
Et que s'éteint la paupière de tes yeux.


                             M. PIERRON



samedi 11 février 2017

ÉPOPÉE SENTIMENTALE





 Nous avions franchi ces instants subtils,
 Entre la nuit obscure, nos matins blancs,
 Dans les silences sourds et immobiles,
 Et le bruit de nos vies s'enlaçant.

 Nous avions dans l'impartialité du temps,
 Jusqu'à nos âges blêmes, nos regards usés,
 Laisser s'évanouir lent sur nos printemps,
 L'écho de nos joies et nos vives beautés, 

 Sur ce chemin qui nous avait unis,
 Nos rêves fous, nos grandes illusions,
 Tous nos désirs s'étaient épanouis,
 Par les ans au pas de chaque saison.

 Tous nos plaisirs, nos humbles ivresses,
 A nos secrets cachés sous la couche,
 Nos regards et leurs tendres caresses,
 Et nos lèvres enlacées à nos bouches.

 A l'extase l'amour que nous avions bu,
 Dans l'étreinte de nos râles gémissants,
 Quand fous nos corps amoureux et nus,
 Usaient le soupir de nos baisers brûlants.


                                    M.PIERRON





samedi 21 janvier 2017

BEAUTÉ- LAIDEUR





Elle est laide, le trait presque blafard,
Sous un mascara rajeunissant sa figure,
Le nez rustique, l'âge dans son regard,
Ainsi s'agite sa sombre chevelure.

Un charme léger lustre son visage,
La ride creuse son front pâlissant,
Tel un livre désuet au fil des pages,
Que le temps a usé par ses ans.

Le sublime a modifié son joli profil,
Remplaçant sa jeunesse par du vieux,
Forçant sa beauté vive vers l'exil,
Mais laissant la douceur dans ses yeux. 

Jetant son dévolu sur l'âme jeunesse,
Mystiques ardeurs, rose sur la joue,
Rien n'égale une femme sagesse,
Que ses baisers sont si doux.

L'âme soumise au mâle imparfait,
Frisant de l’œil ses formes indécises,
Ces yeux insensés ne sauront jamais,
Que la beauté à la laideur s'harmonise.


                                                                            M. PIERRON



     

samedi 7 janvier 2017

SUIS LA FEUILLE





                                   
   Suis la feuille, à ma branche attachée.
   Fidèle, à ma tige souple et fragile,
   Aux caprices des saisons, outragée.
   Je batifole, dans le climat versatile.

   Velouté, parmi les herbes et les fleurs,
   Me réjouit, sous les rayons des cieux.
   Avide, puisant sa divine chaleur,
   Me gave, de son bienfait lumineux.

    Frileuse, dans la rosée du crépuscule,
    Aux prémices vapeurs, automnales,
    Sur mon rameau, flexible qui ondule,
    Je frémis, au balbutiement matinal  

     Au mois de l'an, en ses jours pâlis,
     Quand la fraîcheur, saisira la nature,
     Que mon brin, au temps sera refroidi,
     Lentement, flétrira ma verdure.

     Je quitterai, ma racine végétale,
     Par l'impartialité du vent, emporté,
     Sur sa bourrasque, vive et brutale,
     Légère, j'irai libre, dans l'air soufflé.

     Dans une cour, ou le long d'un mur,
     Une flaque, sur le bord d'un chemin,
     Sur le sol, je finirai mon aventure,
     Telle, une feuille-morte sera ma fin.


                                           M .PIERRON