Elle est laide, le trait
presque blafard,
Sous un mascara
rajeunissant sa figure,
Le nez rustique, l'âge
dans son regard,
Ainsi s'agite sa
sombre chevelure.
Un charme léger lustre son visage,
La ride creuse son
front pâlissant,
Tel un livre désuet au fil des pages,
Que le temps a usé par ses ans.
Le sublime a modifié son joli profil,
Remplaçant sa jeunesse par du vieux,
Forçant sa beauté vive vers l'exil,
Mais laissant la douceur dans ses yeux.
Jetant son dévolu sur l'âme jeunesse,
Mystiques ardeurs, rose sur la joue,
Rien n'égale une femme sagesse,
Que ses baisers sont si doux.
L'âme soumise au mâle imparfait,
Frisant de l’œil ses formes indécises,
Ces yeux insensés ne sauront jamais,
Que la beauté à la laideur s'harmonise.