lundi 30 mars 2020

RESPIRES






Le silence à bâillonné le bruit,
Ville fantôme, désertant tes boulevards
L'animation s'est tu et les voix aussi.
Aucun doute ! Ce n'est pas par hasard.

Mélancolie, des métropoles immobiles.
Pavé gommé, plus un pas sur le trottoir.
A ton haleine retenue, tes souffles stériles,
Vaincs le mal, qui te pousse au désespoir.

Quatre mûrs, cloisonnés de solitude.
Au confinement l'ennui de ta captivité,
Quand ton geste corrompt tes habitudes,
Dans un quotidien, restreint de liberté.

Va ta vie, comme prise en otage.
Où le temps à perdu ses mesures.
Tu végètes, un masque sur le visage.
Qui te protège aussi qui te rassure.

Peuple valeureux ! Arbitré et dépourvu,
Chair fragile, comme frappée en ton sein,
Pleures toutes ces âmes qui se sont tu.
Et tous ces regards qui se sont éteints.

Microbe suspendu dans l'atmosphère.
Au virus répandu que tu respires.
Bactéries que tu avales et tu digères.
Qui t'affectent et te feront mourir.

                                         M PIERRON