samedi 24 mars 2018

FLÂNERIE PRINTANIÉRE




                                     
Mars, fuit sous les promesses d'avril,
Le printemps est là, son léger soupir,
Douce renaissance, où tout va fleurir,
Dans le sillon neuf d'une terre fertile.

Voici venir ravi, en filets plantureux,
L'effervescence, d'un abondant aquilon,
Sa chaleur féconde, mûrit la saison,
De son rayon, que versent les cieux.

La nature, sort de son long silence,,
Tout éveil est soumis à sa loi,
Chaque aurore, est un éclat de joie,
Et son ombre, une incandescence.

Dans l'onde, des prémices vapeurs,
Quand la rosée, perle sur les brins,
N'y a-t'-il pas, en ces clairs matins,
Le postillon, d'une enivrante fraîcheur.

Le pas, en des instants lumineux,
Fouler, ces longs chemins furtifs,
Qui s'élancent, étroits et fugitifs,,
Sous la ramée, des sous bois ombrageux.

Délicate, mais autant attendue,
Son haleine, que je sens et je respire,
Le printemps, de son tendre soupir, 
Me gave, de ses amples vertus.

Et pour unique harmonie,
L'expression de son renouveau,
Où tout est bon, où tout est beau,
Où tout me parle et m'éblouit.



                                   M.PIERRON




dimanche 11 mars 2018

NOUS EÛMES







  Nous eûmes, des sauts de tendresse,
  Autant d'amour, toi et moi,
  Mirifiques et intimes promesses,
  En nos murmures, nos furtifs émois.

  Nuits câlines, à nos allègres ferveurs,
  Nous eûmes, des pluies de soupirs,
  Unissant, à nos jouissives douceurs,
  En averses, nos délicieux plaisirs.

   Ravis, dans nos ébats fusionnels,
   Nous eûmes, des élans vertigineux,
   Plein de soleil, dans notre joli ciel,
   Et la chaleur, sur nos jours heureux.

   Nous eûmes, des joies vives et frivoles,
   Des mots, des lambeaux de silence,
   Mais, dans chacune de nos paroles,
   S'immisçaient, douces confidences.

   En l'étreinte, chérissant nos âmes,
   Nous eûmes, sourires larmes aussi,
   Toujours, renaissait la flamme,
   Sur nos sentiments, qui étaient unis.

   Nous eûmes, des printemps, des hivers,
   Des automnes, des étés triomphants,
   Seuls, nous nous aimions sur la terre,  
   Fidèles, comme des amants.


                                       M.PIERRON





jeudi 1 mars 2018

PARTIR




       

Partir, aller vers un ailleurs,
Cœur léger, pas affranchit,
Autre horizon; autre demeure,
Quitter la place, le vide aussi.

Vers le mystère, vers l'inconnu,
 Libre, partir sans un adieu,
 Pour un espace, une étendue,
 L'univers, d'un nouveau lieu.

 Par-delà les confins, partir,
Âme furtive, loin du hasard,
Sans geste, pas un soupir,
Aucun regret, dans le regard.

Partir, parcourir les aurores,
Suivre le vrai, vivre le beau,
Au soir sombre, qui s'endort,
Au matin, le renouveau.

Partir, un pied vers le futur,
Ainsi, sans esprit de retour,
Franchir, l'autre côté du mur,
Jeter la lumière, sur l'ombre du jour.

Pour un simple besoin de bonheur,
Partir, tendrement, s'en aller,
Pas de tristesse, pas un pleur,
Partir, même sans se retourner.




                                    M. PIERRON