vendredi 7 décembre 2018

S.O.S AMAZONIA






                             
D'abord, il sont venus tels des explorateurs,
Boire l'azur, dans l'océan vert des tropiques,
Mesurant mon espace, évaluant sa grandeur,
Ils étaient là avec des appareils photographiques.

Ne jugeant pas de menaces, aux premiers instants,
Par la frasque outrageante, de ces pâles visages,
Ni le péril, sur l'infini végétal s'immisçant,
Placide, je suis resté caché sous le feuillage.

Le jour d'après, sans vergogne, ni scrupule,
Ils sont revenus, plus hostiles et plus amers,
Certains, se déplaçant avec des véhicules,
D'autres, manœuvrant, d'énormes bulldozers.

Vrombissement, infernal, de leurs machines,
L'enfer chaque instant, met fin à mon paradis,
Par la main humaine, qui viole et assassine,
Déshabillant le végétal, de son manteau de vie.

Sous l'assaut ciblé, des coups assénés,
Ces hauts piliers, de bouquets verts,
Nus, agonisent de la terre, déracinés,,
Sur un terrain vague, désormais à ciel ouvert.

Funeste sacrilège, dévorant la nature,
Sauvagement, ont détruit mon habitat,
Exterminant, jusqu'au brin de verdure,
Laissant un sol accidenté, jonché de gravats.

Mes bonds, mes tumultes, ma colère aussi,
N'ont pas suffi, à barrer le geste brutal.
Ils ont atteint, ma congénère et mes petits.
Dans l'extinction, de mon berceau vital.

Ils ont annihilé ma vie écrasé; mon bonheur.
Macabre besogne, leurs actes criminels,
Plus l'ombre d'un arbre, le charme d'une fleur,
Seule une terre meurtrie, vidée de son essentiel.

Ô colère ! blessures et sang versé,
Éclats de carnage, massacres, forfaits,
Sans pitié ! ma vie qu'ils ont fracturée !
Et pourtant moi, je ne leur ai rien fait.


                                                                             M.PIERRON
                  Copyright © M. Pierron

          

samedi 13 octobre 2018

VOYAGEUR




Que de fois, dans les airs porté,
A tire d'aile, poussé par les vents;
Haut dans l'azur, j'aurais aimé;.
Être duvet blanc, plume argent. 

Euphorique, provoquer le vide,
A l'horizontal, des souffles dominants,
Être l'oiseau, léger et rapide,
Guidé, par la douceur des courants.

Sans limites, survoler l'infiniment,
Nulle, intrigue et onctueuse émotion,
Mais plus haut, encore, vivre intensément,
Les magiques instants, de mon ascension.

Fendre le ciel, à coups de bonheur,
Jusqu'à l'apogée, dominer les cieux,
Puis chuter libre, en apesanteur,
Pour raser la terre et les océans bleus.

Culminer la fluidité des crépuscules,
En l'espace, au-dessus du monde,
Sur l'inconnu, des lointaines péninsules,
Respirer la beauté, de leur terre féconde.

M'envoler, vers des lieux sauvages,
Dans la quiétude, des aubes blanches,
Poser mon destin, mon joli plumage,
Sur un brin, ou sur une branche.

Voyageur, sur des horizons nouveaux,
 Sous les saisons, vers des continents,
Voler, suprême, comme un bel oiseaux,
Plus loin, plus haut, voler librement.

                                      M. PIERRON

dimanche 17 juin 2018

L’IDÉAL TENDRE




   
Autant de regards et de tendresse,
Et puis des mots d'amour,
Bercent, ton âme jeunesse,
Fleurissent, le fil de tes jours,
Chaque bout de caresse,
Laisse en retour,
En ton cœur, la sagesse
Et le sentiment tout autour.

Autant de merveilleux soupir,
Quand les bras de l'espoir,
Enlacent, tes silencieux plaisirs,
Que l'extase, ainsi vient choir,
Sur l'intensité de tes désirs
Et que le ouaté de ton miroir,
Savamment, laisse évanouir,
L'ombre de ton désespoir.

Rien de plus ivre et sensuel,
Que le feu sur ta bouche,
Un baiser long et fusionnel,
Une lèvre qui te touche.
Quand l'amour, inconditionnel,
Suprême sur ta couche,
Renverse ton corps, vers l'essentiel,
Au paroxysme, d'un bouche à bouche.

Tes joies, penchent vers le bonheur,
Jusque aux vertiges démesurés,
Autant, d'impérieuses douceurs,
En palpitations et dans la volupté.
L’émotion dans ton cœur,
Amoureusement, s'est immiscé,
Doux transport et vives ardeurs,
L'amour traverse ta destinée.



                                                                          M.PIERRON



jeudi 3 mai 2018

DOUCEUR PRINTANIÈRE



Voici joli mai, sous les rayons d'azur,
Bouffée de chaleur, en la verte prairie,
Vive renaissance et joyeux murmures,
En brin de douceur, le sous-bois fleuri.

 Ainsi, vont sur les allées, ombragées,
 Dans l'onde tiède, sous les cieux,
 L'esprit léger, dans leurs pas cadencés,
 Les couples, que mai rend heureux.
  
 Charmés, par les reflets printaniers,
 Aux balbutiements, que mai fait entendre,
 Ils savourent, les frissons saisonniers,
 D'un zéphyr, vaporeux et tendre.

 Les jardins, sont en gerbes de fleurs,
 Que l'on cueille, à l'orée du jour,
 Mai, dans un bouquet de bonheur,
 Offre sa saison aux amours.

Tout s'anime et tout se réveille,
Ces bruits, qui s'invitent au silence,
Qui se lèvent, sur l'aube vermeille,
Et s'évaporent, dans la luminescence.

Mai, me conduit sur les chemins,
Douce plénitude, sous la ramure,
Gazouillis et petits refrains,
Sont la constance, de mon aventure.

Tout est gai et mirifique joie,
Tout suffoque et tout respire,
Quand mai, nous met en émoi,
Sous l'éclat, de ses premiers sourires.


                                        M. PIERRON



dimanche 1 avril 2018

PÂQUES DE MON ENFANCE




C'était, aux premiers traits du jour,
Il me revient, ce temps fabuleux,
Le printemps, clamant son retour,
Pâques, s'annonçait cérémonieux.

L'esprit allègre et le pied enfantin,
Euphorie, dans mes joies d'antan,  
Je me revois, courir dans le jardin,
A la conquête, de pralines et de rubans.

Sous la feuille, finement camouflés,
Et ma très grande exclamation,
A mon regard, d'enfant gâté,
Apparaissait, friandises et bonbons.
.
Des lapins, des œufs, dans un panier,
Et des grosses poules, en chocolat,
Cachées, derrière le grand pommier,
Que j'embrassais, avec mes bras.

Sous mon palais, glissait la douceur,
Ces succulents, petits carrés fondus,
Unissaient en délice et en saveur,
Des instants de plaisir absolus.

Dans la clarté, de cette aube pure,
Il me revient, ce temps merveilleux,
Le printemps, c'était fête de la nature,
Pâques, c'était la joie, j'étais heureux.


                                         M. PIERRON





samedi 24 mars 2018

FLÂNERIE PRINTANIÉRE




                                     
Mars, fuit sous les promesses d'avril,
Le printemps est là, son léger soupir,
Douce renaissance, où tout va fleurir,
Dans le sillon neuf d'une terre fertile.

Voici venir ravi, en filets plantureux,
L'effervescence, d'un abondant aquilon,
Sa chaleur féconde, mûrit la saison,
De son rayon, que versent les cieux.

La nature, sort de son long silence,,
Tout éveil est soumis à sa loi,
Chaque aurore, est un éclat de joie,
Et son ombre, une incandescence.

Dans l'onde, des prémices vapeurs,
Quand la rosée, perle sur les brins,
N'y a-t'-il pas, en ces clairs matins,
Le postillon, d'une enivrante fraîcheur.

Le pas, en des instants lumineux,
Fouler, ces longs chemins furtifs,
Qui s'élancent, étroits et fugitifs,,
Sous la ramée, des sous bois ombrageux.

Délicate, mais autant attendue,
Son haleine, que je sens et je respire,
Le printemps, de son tendre soupir, 
Me gave, de ses amples vertus.

Et pour unique harmonie,
L'expression de son renouveau,
Où tout est bon, où tout est beau,
Où tout me parle et m'éblouit.



                                   M.PIERRON




dimanche 11 mars 2018

NOUS EÛMES







  Nous eûmes, des sauts de tendresse,
  Autant d'amour, toi et moi,
  Mirifiques et intimes promesses,
  En nos murmures, nos furtifs émois.

  Nuits câlines, à nos allègres ferveurs,
  Nous eûmes, des pluies de soupirs,
  Unissant, à nos jouissives douceurs,
  En averses, nos délicieux plaisirs.

   Ravis, dans nos ébats fusionnels,
   Nous eûmes, des élans vertigineux,
   Plein de soleil, dans notre joli ciel,
   Et la chaleur, sur nos jours heureux.

   Nous eûmes, des joies vives et frivoles,
   Des mots, des lambeaux de silence,
   Mais, dans chacune de nos paroles,
   S'immisçaient, douces confidences.

   En l'étreinte, chérissant nos âmes,
   Nous eûmes, sourires larmes aussi,
   Toujours, renaissait la flamme,
   Sur nos sentiments, qui étaient unis.

   Nous eûmes, des printemps, des hivers,
   Des automnes, des étés triomphants,
   Seuls, nous nous aimions sur la terre,  
   Fidèles, comme des amants.


                                       M.PIERRON





jeudi 1 mars 2018

PARTIR




       

Partir, aller vers un ailleurs,
Cœur léger, pas affranchit,
Autre horizon; autre demeure,
Quitter la place, le vide aussi.

Vers le mystère, vers l'inconnu,
 Libre, partir sans un adieu,
 Pour un espace, une étendue,
 L'univers, d'un nouveau lieu.

 Par-delà les confins, partir,
Âme furtive, loin du hasard,
Sans geste, pas un soupir,
Aucun regret, dans le regard.

Partir, parcourir les aurores,
Suivre le vrai, vivre le beau,
Au soir sombre, qui s'endort,
Au matin, le renouveau.

Partir, un pied vers le futur,
Ainsi, sans esprit de retour,
Franchir, l'autre côté du mur,
Jeter la lumière, sur l'ombre du jour.

Pour un simple besoin de bonheur,
Partir, tendrement, s'en aller,
Pas de tristesse, pas un pleur,
Partir, même sans se retourner.




                                    M. PIERRON



jeudi 25 janvier 2018

L'INSTANT DE TEMPS






                           
L'instant de temps va et s'enfuit
En secondes, minutes et en heures
Ainsi dans le silence ou le bruit
L'instant va en un temps qui meurt.

Va le temps en instant trop court
Éphémère brièvement vécue  
Sans aucun temps retour
L'instant fuit dans le temps perdu.

Le temps naît et l'instant est là
Dans son cycle jusqu'à son déclin
Sur un temps qui sombre déjà
Poussant l'instant à vivre sa fin.

Dans la profondeur du temps
Va l'instant bref et fugitif
Perdre tout son temps.
En un laps de moment furtif

Au présent loin du temps passé
Tuer le temps pour vivre l'instant
Hors du temps, l'instant sera effacé
Concédant au temps un nouvel instant.


mercredi 17 janvier 2018

SUR LA PLAGE






                                 
Sable chaud sous l'azur de juillet
Un soleil au zénith verse du ciel
L'éclat de son chaleureux reflet
Grain satin sur ton visage de miel.

La mer expansive lèche le rivage
Et le flux de son flot ininterrompu
Heurte dans la fatalité de son naufrage
La douceur de tes petits pieds nus.

Ton cœur près du mien palpitant
Quand blotti ton désir contre moi
Nos corps épris sur le sable blanc
S'étreignent libérant notre émoi.

Sur ma trace en mes pas cadencés
Le coeur fidèle tu me suis
La suavité entre nos mains enlacées
Et la tendresse qui les unie.

Ton regard à fermé ses paupières
Naît sur ta lèvre un léger soupir
Quand ton âme retenue prisonnière
Dans mes bras, sombre et chavire.

Malin zéphyr sur ton sein frileux
A durcit leur pointe tendue et féconde
L'Invisible va jusqu'à défaire ton cheveu 
Exhibant ta beauté sous ta tignasse blonde.

Au revers de ton charme, l’œil emporté
Je bois la timidité de ta créature
Quand ta chevelure un après-midi d'été
Semble d'or entre le soleil et l'azur.



M PIERRON