Ne pourra - t'-on jamais, dans l'inflexion du temps,
Retenir voluptueuse, folâtre jeunesse.
Ravi, que la beauté comme un printemps
Soit infini d'éclat, et de tendresse.
Ne pourra- t'-on, sur la minute des heures,
Dans le déclin de nos maintes vicissitudes,
Conjurer le mal-être, capturer nos cœurs,
Sous l'effroyable affront d'une décrépitude.
Ne pourra- t'-on, au fil des jours perdus,
Effacer, l'amertume emprunte des ans;
A nos fronts pâlis, poser sur nos nus
La jouvence et la beauté se mêlant.
Ne pourra- t'-on, à nos aubes naissantes,
Sur l'ostentation de nos faces obliques,
D'un parfum charmé, laisser délirante,
La beauté, verser son teint mirifique.