J'emprunte le long chemin solitaire,
Bordé de broussailles et sobres taillis
Le sol gravillonné s'élance linéaire,
Vers le silence des vertes prairies.
Cheminant sous le frisson printanier,
Dans les herbes, le pied prés des fleurs
Je me gave de son bienfait particulier,
M'invitant dans son festin de douceur.
En contrebas, immobile sur le végétal
L'antique apparaît et son petit bassin.
Une borne à goulot se dresse horizontal,
D'où jaillit étroit et pur un jet cristallin.
Son charme est désuet, sa pierre érodée
Et sa limpidité une eau ferrugineuse,
Frappe dans sa chute infiniment répété,
La dalle par le temps écorchée et rugueuse.
Nul trouble l'écoulement de son filet,
Seul le souffle d'une bise assidue,
Interrompt parfois, son fidèle trajet
Allant heurter la margelle usée et fendue.
Elle est là, isolée au milieu du temps,
Nul trouble l'écoulement de son filet,
Seul le souffle d'une bise assidue,
Interrompt parfois, son fidèle trajet
Allant heurter la margelle usée et fendue.
Elle est là, isolée au milieu du temps,
Offrant la virginité de sa fluidité.
Par les saisons, de l'été au printemps,
Jamais l’écho de son clapotis n'a cessé.
(Fontaine du Naingrecourt Bulgneville)
M. PIERRON
Par les saisons, de l'été au printemps,
Jamais l’écho de son clapotis n'a cessé.
(Fontaine du Naingrecourt Bulgneville)
M. PIERRON
belle plume ...merci
RépondreSupprimerMchel j'adore merci pour cette promenade poétique toujours aussi beau bises ton amie
RépondreSupprimerBelle promenade....on s'y croirait....c'est beau....on entend le clapotis de l'eau ! merci Michel
RépondreSupprimerGros bisous