Vous qui remplissez nos forêts et nos bois,
Verticaux élancés, aux plus prés des cieux,
Si nobles, si imposants et beaux à la fois,
Vous êtes géants, souverains, et majestueux.
Hauts piliers, immobiles sur l'horizon,
Sous une tignasse feuillue à ciel ouvert,
Que la brise fugitive, en légères ondulations,
Berce dans la sérénité vos bouquets verts.
Autant de saisons, hiver et été,
Sur vos troncs secs ou mouillés de pluie.
Les caprices du temps, infiniment, répétès
Ont creusé leur griffe sur votre écorce endurcie.
Ramures gigantesques et ses feuilles premières,
Aux prémices lueurs où tout est renaissance,
Sur le bourgeon naissant, la tendre lumière,
Verses en rumeurs printanières, sa douce fragrance.
Séculaires, témoins de notre histoire,
Phénix ancestraux, prédominants mystiques,
De votre racine, au sommet de votre gloire,
Je respire le battement de vos bois obliques.