mercredi 19 octobre 2016

MON VILLAGE D'AUTREFOIS (Bulgneville )





    
Il borde les coteaux et les vertes prairies,
Dans la plaine, jusqu'à l'ombre des bois. 
Sous l'éther, émaillé de bleu et de gris,
Il s'étend noble mon village d'autrefois.

En mes ans, j'ai laissé loin dans le passé,
Les murs de pierre de mon enfance.
Sur le pavé sombre, dans la rue de la Corvée,
La masure qui fut le nid de mon insouciance.

Loin, ce temps des pupitres et des encriers,
L'école René Linge dans mon souvenir,
Me renvoie en chemin de mes pas d'écoliers,
A ce tableau noir où j'appris à écrire.

Ce haut clocher et son lumineux carillon,
Quand ses cloches et leur écho cérémonial,
Rappelait par chaque coup de leur son,    
Les ouailles à la prière des vêpres dominicales.

Je n'oublie pas ses rues escarpées, ses petits cassis,
Place Henri Guillemot, le monument aux morts,
Ses demeures ancestrales et sa petite mairie,
Ses parfums d'autrefois, que je respire encore.
  
Son étang d'une onde calme et dormante
Quand sous juillet, le soleil brillait sa moire,
Que décembre jetait sur l'eau stagnante,
Son opacité lissant la nappe tel un miroir.

 En filet d'eau la fontaine des épousées,
 Entre pierres et fougères, jadis aux amants
 Laissait sur la lèvre des gorges désaltérées,
 L'odeur de la verte forêt et son parfum troublant.

 Dans la verte campagne sur un chemin,
 M'éloignant, vers de futurs lendemains
 Baluchon sous le bras, valise à la main,
 J'ai quitté, mon charmant village lorrain.


                                                                                   M. Pierron
                                                                         




lundi 3 octobre 2016

SONNET SENTIMENTAL





Amour de ma vie,
La douceur du plaisir,
Jouissives envies,
A nos délicieux désirs.

Ton regard sur le mien,
Caresse mes yeux,
La tendresse notre lien,
Le bonheur en nos vœux.

Ta lèvre rose avancée,
Si tendre et fine,
Sur ma bouche appuyée,
A mon baiser s'incline.

Tu jettes ton charme ingénu,
A ma face éblouie,
Offres la pointe tendue,
De ton sein qui frémit.

Tes mains sont fragiles,
Et Jolis tes doigts,
Blotties et dociles,
Dans mes mains à moi.

En l'extase renversons nos heures,
Chérir est si doux,
Avec l'amour plein ton cœur,
La joie sur ta joue.

                             M. PIERRON